Marketing et Bien-etre

Interview de Lauriane Fayard fondatrice et CEO Market Web Design — agence digitale spécialisée dans le milieu du bien-être/sport/santé/nutrition et de Pure Média spécialisé dans le bien-être.

Ancienne athlète de haut niveau, sa passion pour le bien-être, son mode de vie végétarien et le sport ont été la source d’inspiration de sa société de communication digitale.

Après un master en « digital strategy » de l’ISEG de Lyon, elle a créé « Market Web Design » il y a 6 ans. Son but est d’aider les marques et les professionnels avec les mêmes valeurs à se lancer sur le web et se développer. Elle a récemment lancé « Pure Media » dédié aux « consomm-acteurs » qui cherchent à améliorer leur qualité de vie : comprendre comment mieux manger, bouger, consommer et mieux vivre de manière globale. Ils offrent une expérience authentique en testant des produits de marques engagées, et proposant des conseils et astuces pour prendre les bonnes décisions pour la santé, l’environnement et le bien-être.

 

Peux-tu nous expliquer ton parcours et ce qui t’a amenée à devenir chef d’entreprise ?

 Mes 2 parents sont salariés, je n’avais donc pas de modèle d’entrepreneur à la maison. Mais pour autant, ils ont toujours cru en moi et m’ont soutenue dans mes multiples passions. Sans eux, je n’en serais jamais arrivé là.

De 6 ans à 18 ans, j’ai eu une première vie en tant que gymnaste de haut niveau. Faire du sport de manière intense très jeune apporte beaucoup de rigueur et une condition physique hors norme, mais agit également sur sa croissance : j’ai eu pas mal de retard dans ce domaine.

Mes journées étaient réglées autour de ma passion. Je faisais mes devoirs devant le gymnase ! Je pratiquais 6 h de sport par semaine et participais aux compétitions le Week-end.

Après mon bac j’ai dû choisir des études qui n’étaient plus compatibles avec ma pratique sportive. J’ai tout arrêté d’un coup ; cette phase a été très difficile à vivre. J’ai traversé un trou d’air, une dépression… Je ne trouvais plus mon équilibre.

À côté de la fac il y avait une salle de sport : c’est comme cela que je me suis rapprochée du milieu du bikini fitness : c’est un dérivé du body-building. C’est une catégorie de compétitions de musculation féminine qui s’est imposée ces dernières années. Les athlètes qui y participent doivent démontrer leur forme physique optimale et leur capacité à se sculpter un corps parfait. Les jugements portent également sur la condition physique générale des concurrents.

De 18 à 21 ans, je me suis donc imposé une discipline de fer, avec 40 min de cardio par jour, 6 jours sur 7, une alimentation sans sucre à base de riz, poulet et légumes. Cette discipline exige d’être très égocentrée, mais après mon arrêt de la gymnastique c’était ce dont j’avais besoin.

J’ai également beaucoup appris sur moi, la femme que j’étais et celle que je souhaitais devenir.

En poursuivant mes études à l’ISEG, j’ai fait un stage dans une société qui me propose à la fin de travailler pour eux en consulting. Je me suis donc lancée à mon compte en parallèle de l’école, dans le digital. Ma vie été réglée autour de ma pratique sportive, mes études et mon client.

Pour finaliser mon master, j’ai fait un dernier stage dans une agence de Com. C’est à ce moment-là que tout a basculé. J’ai été harcelée moralement par mon maitre de stage. Toute cette confiance que j’avais accumulée s’est évanouie. Il ne comprenait pas que je puisse avoir une activité sportive tournée autour du physique et à la fois avoir un cerveau ! Il m’humiliait en m’appelant Brenda, m’isolait dans une pièce loin de mes collègues… Je savais que s’il ne validait pas mon stage je n’aurais pas mon diplôme, alors je rongeais mon frein.

J’en suis même arrivée à douter de moi ! Au bout de 4 mois, j’ai demandé de l’aide à mon école, qui m’a conseillé de finir le stage et de ne rien dire. Mais ça a empiré : je pleurais tous les jours dans les toilettes… À cette époque, un nouveau salarié est recruté dans l’équipe qui a tout de suite analysé la situation et m’a dit « Ne doute jamais de ton talent ».

Et puis c’est allé trop loin « mise à part ta plastique, il n’y a rien dans ta tête. J’ai envie de te virer, mais j’hésite encore », m’a asséné mon bourreau. J’ai littéralement explosé. Ma mère a rédigé un mail à l’école et le directeur a mis fin au stage.

Après ces 6 mois d’enfer, j’en ai mis 4 à me reconstruire, mais j’ai continué à faire beaucoup de sport. J’ai revu mon client, je leur ai tout raconté. Ils ont confirmé qu’ils m’accordaient leur confiance. Ça m’a reboostée et mon diplôme en poche j’ai créé la société. Mon désespoir c’est transformé en haine et en énergie. J’ai fédéré autour de moi 2 alternants et 3 prestataires externes.

Nous créons des sites web e-Commerce, définissons la stratégie digitale de nos clients. Ils sont généralement dans le milieu du bien-être et du sport. Cela va de la société de compléments alimentaires, aux centres de bien être, aux indépendants et coachs sportifs.

En parallèle, j’ai également stoppé les compétitions bikini pour me recentrer sur moi-même, me réconcilier avec la nourriture et surtout me concentrer sur le développement de mes sociétés. Pour autant, je continue de pratiquer du sport à travers plusieurs disciplines : fitness, remise en forme, Pilates, yoga, méditation, course à pied etc. C’est comme ça que je trouve mon équilibre et c’est aussi ce que je désire transmettre : le sport c’est la santé et bien plus que ça !

 

Quels sont tes prochains défis ?

Depuis novembre dernier nous avons lancé « Pure media », dédié aux consommateurs qui souhaitent mieux manger, mieux bouger, mieux vivre et mieux-être. Nous testons des produits de marques engagées, en fournissant des conseils et astuces pour prendre les bonnes décisions pour la santé, l’environnement et le bien-être. D’un autre côté, nous proposons aux marques une plateforme permettant de promouvoir leurs services/produits. Le but ultime est d’influencer les gens pour vivre une vie plus saine, raisonnée et équilibrée. J’ai dans l’idée également de lancer des box bien être.

 

Quelles sont les personnes qui t’ont inspiré dans ta carrière ?

Tout d’abord ma maman qui m’a toujours soutenue. C’est une personnalité indépendante qui m’a appris que l’on peut se réaliser seule quand on est une femme. Et puis aussi mon mentor à l’ISEG, une entrepreneure qui m’a donné l’exemple en me montrant que l’on peut réussir en tant que femme.

Aurais-tu un podcast à nous conseiller ?

« Marie sans Filtre » est un podcast intime, féministe et politique, publié une fois par mois. Marie Albert (@mariealbertfr) a 28 ans, c’est une aventurière, journaliste et autrice. Dans ce podcast, elle raconte ses expériences intimes et déconstruit le patriarcat. C’est très cru, elle va droit au but.

Je conseille dans un tout autre genre Le Rendez-Vous Marketing, un podcast produit par DHS Digital et présenté par Danilo Duchesnes. Il s’est donné pour mission de nous aider à développer notre acquisition de clients en ligne et faire de nous un meilleur marketeur.

 

Aurais-tu une devise ou un mantra ?

« Tes seules limites sont celles que tu te fixes. Crois-en toi-même, ton talent et ton propre potentiel. Ne laisse jamais personne te faire douter de toi ».

À méditer.

 

A propos de l’auteur : Pascale Caron est membre du comité de MWF Institute et spécialiste de la technologie dans le domaine de la santé. Elle est CEO de la société Yunova Pharma, implantée depuis 2020 à Monaco et commercialise des compléments alimentaires dans la Neurologie.

Pascale est également directrice de rédaction de Sowl-initiative.

 


[Pilate] Reformer

Interview d’Amalia Marié, fondatrice du Studio Reformer Pilate à Nice.

By Pascale Caron

Le Studio Reformer Pilates offre des séances personnalisées, amusantes et stimulantes pour atteindre vos objectifs de santé et de remise en forme. Il propose un coaching en groupe de 4 ou en individuel. Ils sont accessibles à tous pour affiner et tonifier le corps. Trilingue, anglaise, italienne et française, Amalia est une personnalité hyper positive avec un sourire radieux qui vous accueille dans son nouveau cocon.

Elle est entourée d’une équipe très compétente qui l’a suivie dans son aventure d’entrepreneuriat. C’est tout naturellement que j’ai eu envie de vous la présenter.

 

Amalia, peux-tu nous expliquer ton parcours et ce qui t’a amenée à créer ton entreprise ?

Je suis arrivée en France il y a 22 ans et à Nice il y a 10 ans. Originaire de New York, avec une mère américaine et un père italien, j’ai fait mes études secondaires aux états unis. J’ai toujours été très active et très sportive avec une vie tournée vers les autres : j’ai fait du bénévolat au lycée, j’ai été monitrice de ski, maitre-nageuse en piscine. J’ai également beaucoup voyagé avec mes parents.

Et puis un jour j’ai eu envie d’apprendre le français. Le meilleur moyen pour moi à l’époque a été de travailler pendant les vacances au Club Med. Et c’est à cette occasion que j’ai rencontré mon futur mari, à Méribel.

J’avais entamé des études en Italie dans le marketing et la communication que j’ai finis, et je suis partie avec lui à Lille.

Je ne parlais pas encore suffisamment bien la langue pour exercer en France. J’ai donc créé ma microentreprise et j’ai commencé par donner des cours d’anglais aux salariés en entreprise. En parallèle j’ai eu mes 3 enfants.

À 33 ans j’ai eu envie de partir dans le sud pour me rapprocher de mes parents. Je l’ai proposé à mon mari qui m’a donné carte blanche à condition que je vende la maison et trouve un travail. Ce que j’ai fait en 15 jours, comme quoi quand on veut on peut !

Arrivée à Nice je suis devenue responsable pédagogique de Wall Street English. Mais au bout de 4 ans, j’ai eu envie de changer de voie, m’éloigner des contraintes du salariat et de vivre ma passion : le sport et le bienêtre.

En 2018, j’ai rencontré des Anglo-saxons qui avaient fondé un cours de Pilate à Nice, Beverly Hills Studio. Ils m’ont confié leur bébé, et j’ai quand même gardé ma liberté en autoentrepreneur.

J’ai pu mettre à profit toutes mes connaissances de management et de marketing et j’ai géré BH de A à Z.

Et puis la crise du Covid est arrivée. Après le 1er confinement, j’ai eu envie de faire plus et passer mon diplôme pour devenir coach sportif. J’ai fait ensuite une formation de reformer Pilates à Londres que j’ai complété par une formation à Milan. Il me fallait tester par pays les spécificités pour créer une méthode qui me ressemble et que je puisse ensuite transmettre à mes équipes.

À l’époque j’étais cliente chez Cyclone et on m’avait proposé de gérer les deux centres en parallèle.

Quand Beverly Hills a été contraint de fermer, le patron de Cyclone me suggère de créer mon studio de Pilate chez lui toujours en indépendante tout en gérant l’affaire.

L’aventure du Studio chez Cyclone a duré 16 mois.

J’avais pour projet de prendre mon envol bien avant que Cyclone ne dépose le bilan. Et puis tout s’est enchainé.

Depuis décembre le Studio Reformer Pilate est ouvert à Nice. Je vis de ma passion tout en mettant à profit toutes mes compétences en communication, marketing et bien être. Ma clientèle m’a suivie et je suis épanouie !

Mon équipe me fait confiance : ce sont des indépendants que j’ai formés pour la plupart. Nous travaillons dans un climat de bienveillance.

 

Quelles sont les personnes qui t’ont inspiré dans ta carrière ?

En réfléchissant, si je me suis lancée c’est probablement par défi : pour démontrer à mon père que moi aussi je pouvais réussir. Lui a été un self-made-man qui a eu une réussite incroyable, mais qui m’a toujours vue comme une enfant.

Sinon, mon modèle est Simon Sinek : c’est un conférencier américano-britannique, auteur de livres sur le management et la motivation.. En 2009, il a publié son best-seller, « Start With Why: How Great Leaders Inspire Everyone to Take Action ». La même année, il participe à un TED et son intervention « How Great Leaders Inspire Action » se classe parmi les dix conférences TED les plus appréciées, avec plus de dix millions de vues en cinq ans.

Il est follement charismatique. Un de ses livres « Together is Better » ne me quitte pas. Chaque page illustrée a son importance. Tiens si on en ouvre une au hazard: « Most of us live our life by accident, imagine the fulfillment when you live your life on purpose! ». Voilà une phrase qui me parle comme toutes les autres d’ailleurs. Je peux le lire 1000 fois.

 

Aurais-tu une devise ou un mantra ?

La 1re je l’applique depuis toute petite : « If you smile the world, the world will smile back ». Je vous garantis que ça marche.

La 2e est de Simon Sinek : « Failure you can do alone, success always takes help! ». Je suis convaincue qu’en tant que femmes on doit se serrer les coudes. C’est pour cela qu’au studio je mets en place des partenariats avec des entreprises crées par des femmes.

À méditer…

A propos de l’auteur : Pascale Caron est membre du bureau MWF Institute et spécialiste de la technologie dans le domaine de la santé. Elle est CEO de la société Yunova Pharma, implantée depuis 2020 à Monaco et commercialise des compléments alimentaires dans la Neurologie. Pascale est également directrice de rédaction de Sowl-initiative.