[Femmes] Scientifique
Les Femmes au service de la recherche scientifique
Dans le monde, moins de 30% des chercheurs, sont des femmes, selon l’UNESCO, nombreuses d’entre elles sont exclut des postes à plus hauts niveaux. En Suède, les femmes constituent la majorité en licence (60%), puis ne représentent plus que 49% en doctorat et 36% de chercheurs. En France elles sont 26% à occuper des postes à hauts niveaux.
A Monaco, le Centre Scientifique de Monaco est un réel exemple international, les trois responsables d’équipe dans le département de biologie marine sont des femmes Dr Christine Ferrier-Pagès Directeur de Recherche de la section Ecophysiologie et Ecologie, Dr Sylvie Tambutté Directeur de la section Physiologie et Biochimie et Dr Nathalie Hilmi Responsable de la thématique Economie Environnementale.
Pourquoi il est urgent de lutter contre le changement climatique? Dr.Nathalie Hilmi spécialisée en macroéconomie et finance internationale, tranche « un retard d’actions, engendrera des coûts plus élevés ». Dr Nathalie Hilmi s’est spécialisée sur l’économie du développement. Auparavant elle a enseigné l’économie et la finance avant d’être stratégiste dans le «Hedge Fund Research Institute».
En 2009, elle rejoint le Centre Scientifique de Monaco en tant que responsable de la section «Economie environnementale» et a collaboré avec les Laboratoires de l’environnement de l’AIEA pour lancer des études de corrélation entre les sciences de l’environnement et l’économie afin de mieux évaluer l’étendue socioéconomique des impacts et des coûts de l’action par rapport à l’inaction face aux émissions de carbone.
Cette spécialiste a vue un réel changement de perception en 10 ans « donner une valeur économique au capital naturel et la biodiversité permet de reconnaître l’importance du service rendu par les écosystèmes. C’est un moyen d’inciter les acteurs économiques et financiers à protéger et restaurer les espèces »
Elle est aussi chargée de la coordination, de la préparation et de l’organisation de la série d’ateliers «Combler le fossé entre les conséquences de l’acidification des océans et l’évaluation économique», organisés à Monaco. En 2011, elle a obtenu son diplôme d’habilitation à diriger des recherches (HDR) en soutenant un sujet sur «une approche multidisciplinaire du développement durable ».
Elle est auteure principale du Rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique (SROCC) et du prochain rapport principal du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le rapport AR6 qui sortira en 2021. Ce groupe créé en 1988 à la suite d’une initiative politique de nature internationale, dépend de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Dr Hilmi publie régulièrement sur la thématique de l’économie environnementale au travers de 3 axes : les impacts socio-économiques du changement climatique et de l’acidification des océans, l’évaluation et valorisation des récifs coralliens, et les politiques économiques et développement durable.
[femme] la covid
La solution pour la covid serait-elle féminine ?
Par Maria Nadolu
Selon l’Académie Française, la Covid est de gendre féminin, car c’est l’acronyme de la maladie corona virus, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation. Eh ben, par la suite, dans une logique de projection du donné grammatical vers le potentiel existentiel, la solution pour cette pandémie et ses effets, qui continuent à nous bouleverser, devrait être, elle-aussi, féminine ?
Parmi les dirigeants qui ont réagi le plus efficacement à la pandémie sont des femmes, notamment la danoise Mette Frederiksen, la finlandaise Sanna Marin, l’allemande Angela Merkel, la néo-zélandaise Jacinda Ardern, la norvégienne Erna Solberg et le taïwanais Tsai Ing-wen.
Une pluralité de voix, autant diverses et répandues pour inclure des contributeurs de Forbes magazine, et shamans des Andes et de l’Afrique, indiquent que c’est le moment de considérer une autre manière de s’(auto) gérer – au niveau personnel, communautaire, étatique, planétaire.
Au-delà de toute exercice de style intellectualisant, on détecte une authentique disponibilité de revoir la manière d’être et d’agir. Des groupes de réflexion, des forums spécialisés et la presse internationale ont publié un certain nombre d’articles sur ce sujet. Forbes, 19 avril 2020 : « Pourquoi
les femmes font-elles de si bons leaders pendant COVIDE-19 ?» New York Times, 15 mai : « Pourquoi les nations dirigées par des femmes s’en sortent-elles mieux avec Covide-19 ? » Stanford Medicine (Scope), 12 mai 2020: « Les femmes leaders brillent pendant la pandémie de COVIDE-19 », Economic Times of India, June 4 « Femmes leaders, et influenceurs. Sur les compétences et les mentalités dans un monde post-Covid».
Le post d’Euronews du 12 mai 2020, « le coronavirus montre une fois de plus pourquoi le monde a besoin de femmes décideurs plus fortes » établit des parallèles perspicaces à travers l’arène politique et le monde des affaires, faisant valoir que cinq caractéristiques fondamentales soulignent le fonctionnement des femmes leaders dans les deux domaines. Premièrement, la clarté ; deuxièmement, la détermination ; troisièmement, faire preuve de compassion; quatrième, une communication forte et sans ambiguïté; et enfin, la capacité de faire preuve d’empathie et de solidarité.
Symptomatique dans ce sens, l’article du Grant Freeland senior consultant de Boston Consultant Group, qui reflète une attitude transversale et transcontinentale du moment. «Comme si on ne le savait pas : covid 19 confirme que les femmes font des excellents leaders ». Il note « la vérité est que la pandémie de Covid-19 démontre en temps réel qu’il y a parmi nous des millions de dirigeants hautement accomplis, mais non publicisés, qui ne sont ni des hommes blancs, ni des diplômés de l’école B de l’Ivy League. Alors que les entreprises tentent de se remettre de la catastrophe et recommencent à penser à l’avenir, leurs dirigeants doivent reconnaître qu’il n’est pas nécessaire d’être un « homme d’entreprise», ni même un homme, pour posséder le savoir-faire, les compétences, le tempérament, le courage, l’adaptabilité et l’ingéniosité pour réussir dans ce monde, même dans les circonstances les plus éprouvantes. C’est le cas réel de la diversité et de l’inclusion. »
Quels fils conducteurs dans cette diversité ?
Au niveau macro : pour les environnementalistes, et pour ceux qui ont une vision intégrée de l’univers qu’on cohabite, la covid est interprétée comme un appel de la Mère Terre à fin qu’on revoit le modus operandi, le rythme et l’intensité de nos vies ; aussi bien de comprendre qu’on est tous connectés et que donc le bien être est interdépendant. Que le virus soit une réponse de la biosphère au changement climatique que l’humain a influencé en se précipitant en plein «mode consumation», ou bien le résultat d’une conspiration «made en labo»…il nous est clair que c’est un dérangement dans le système duquel on fait partie … Ce qui permet de faire une pause, et se recadrer, éventuellement… A quelle fin avoir tous les bénéfices d’une forte industrie, si nos enfants n’auront pas suffisamment oxygène à respirer? A quoi il sert glamouriser sur un super yacht, si autour flottent des plastiques et, pas de poissons ? Le thème de réflexion c’est le rapport entre la gestion de nos besoins et richesses, et ceux de notre planète. La question, comment créer un sage équilibre?
Par la suite, au niveau communautaire et / ou étatique, on peut aller un pas plus loin, et questionner même la logique qui a soutenu la dynamo de notre civilisation pendant les dernières centaines d’années … Avec Darwin, on impose une vision du monde ou le plus fort est gagnant, ou les ressources sont finîtes, et on doit imposer nos forces, et fonctionner en pleine compétitivité pour y parvenir …Mais si on changeait la logique du matrix, et on projetait une vision de l’abondance de connexions, de ressources renouvelables qui peuvent être chéries d’une manière équitable? A quel point notre perspective sera transformée ? Aurions-nous une perspective et une action plus inclusives, ou le focus sur le relationnel, la communication, l’intégration deviendront plus importantes ?
Dans un monde ou le plus fort gagne, on doit (se) forcer, même quand on fait semblant. Et de temps en temps on doit faire la guerre…
Focus sur le micro, aussi pointu comme un virus, en parlant de guerre : cette éblouissante expression est apparue dans la crise récente «on fait la guerre au virus» ou bien « le virus est l’ennemi numéro 1». Des formulations similaires se retrouve même dans les déclarations de presse de Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur General de l’Organisation Mondiale de la Sante. Derrière le chef d’organisation mondiale, on pourra soupçonner le petit garçon qui rêve encore faire la guerre avec ses jouets, séduit par les histories impérialistes, mais pas forcément le scientifique ou politique qui, grâce aux études minutieux, a eu la révélation de l’interconnectivité du système immunitaire, de sa capacité évolutive en conséquence des rencontres avec des molécules étrangères spécifiques, de l’importance de son bien être intégré…
Dans le long fleuve de l’histoire les démarches belliqueuses se sont prouvées plutôt perdantes, y compris pour les gagnants. Est-il le temps de changer la logique et au lieu de faire la guerre, construire sur un concept de bien être intégré, suffisamment fort et flexible afin d’intégrer les défis ?
Si considérant l’idée d’interdépendance, on se concentrera sur l’idée d’un système immunitaire optimal, du corps, de la maison, de l’entreprise, de la ville, du pays, de la planète, au point ou tout nouveau venu, peu importe ses intentions de base, sera converti par le billet de ce bien être ? Si au lieu de tendre nos muscles intellectuelles ou physiques, on serait plus à l’écoute et prêt à
communiquer afin que les meilleures solutions se relèvent ?
Les scientifiques ne connaissent pas très bien les caractéristiques de la réponse immunitaire «optimale», mais ils y cherchent… Toutefois, ils savent que le système immunitaire serait en lien, par un système de communication complexe, avec pratiquement toutes les régions du corps. L’attention à la connexion, aux relations d’interdépendance, est en quelque sort, la proposition du leadership féminin. Ce concept, même si codé par rapport aux repères de féminité et masculinité, qui risquent à prendre des nuances spécifiques, selon les cultures dans lesquelles ils se matérialisent, met en avant des idées qui peuvent être utiles, spécialement au temps de bouleversements et crises : axées sur les relations, les intégrations en systèmes, flexibles et humaines, basées sur la communication, la sensibilité, l’intuition font de plus en plus d’adeptes, y compris chez certains de nos homologues masculins.
*Maria Nadolu
Chroniqueuse dans Financial Afrik, Maria Nadolu.
Consultant senior en gestion de projet expérimenté avec une expérience démontrée de travail dans l’industrie des relations publiques, des communications et du bien-être.
Professionnelle solide en gestion de programmes et de projets voyageant à travers le monde, passionnée par le yoga, elle apporte à la table son expertise en dialogue interculturel, négociation, gestion d’événements, étude de marché, gestion et leadership. Maria a vécu et travaillé en Europe, dans la région MENA, en Asie du Sud-Est et dans les Amériques. Elle pense que les connexions sont plus importantes que les différences; et construire des ponts avec soi-même, avec la nature et les communautés est le seul moyen de co-créer un meilleur aujourd’hui et de projeter un avenir plus durable.
[Femmes] Effet mère
L’effet Mère, un bonheur qui persiste.
« Le maternel, ce n’est pas qu’une mère et un enfant, c’est toute une histoire » l’écrit si bien Dominique Guyomard. Oui, une douce histoire ! Qui n’a ni début, ni milieu, ni fin. Comme dans une mélodie où les temps se chevauchent. L’effet mère n’est pas léger, il dure toute une vie, il voyage au travers de tendres souvenirs, capable de conserver indéfiniment les sensations. Devenons-nous mère le jour de la naissance de notre enfant ? Apprenons-nous à le devenir ? Ou ne l’avons-nous pas toujours été ?
Le 7 Mars 2019 à 4h57, je suis devenue Mère, Maman, pour la première fois. Et pourtant, aujourd’hui, j’ai le profond sentiment de l’avoir toujours été. Pas vous ? Est-ce cela l’effet mère ?
Je n’oublierai jamais le plaisir instantané que procure cette rencontre que l’on a tant de fois imaginée, pendant laquelle le temps est suspendu. Le temps naturel libre n’existe plus. L’éphémère ne fait alors plus sens pour nos consciences de Mère. Le premier cri, la magie du peau à peau, les regards, on se découvre, on s’apprivoise, on s’attache. Le moment présent se construit alors autour d’une succession d’instants éphémères et s’entremêle avec les souvenirs du passé, notre enfance, formidable source d’énergie. Ce retour des sensations de l’enfance nous appel à relire notre propre histoire, « se nourrir de son vécu sans avoir peur de s’en servir » comme l’explique la cinéaste Carine Tardieu en parlant de son premier long métrage, La Tête de maman. Un dialogue fluide avec nos souvenirs, rythmé par nos émotions, nos réactions, qui nous invite à imaginer un avenir, sans limites. Tout ce que nous avons pu penser, sentir, partager ou surmonter depuis le premier éveil de notre conscience est toujours là !
Où se trouve alors la source de ce bonheur ? Son origine ? Où commence-t-il ? S’arrêtera-t-il ? J’aime croire, que cette étincelle d’Amour, existant dans le cœur de toute Mère, ne cesse de grandir, à chaque respiration, et n’aura que pour seul fin, l’éternité. Car oui, l’effet Mère se transmet de génération en génération pour ne jamais disparaître.
Johanna Flores Damar
7 Juin 2020