Oman, Thelma et Louise dans le désert
Par Fanny Jehan, LOOKING FOR CHARLY, Créatrices de voyage a découvert l’Arménie, et nous partage son expérience.
« À peine 5 jours que j’ai posé le pied sur le sol omanais et déjà tant de paysages traversés et d’expériences vécues.
Arrivée à Muscat, véritable oasis au milieu du désert entre montagnes escarpées et océan Indien. Une belle entrée en matière où l’on s’adapte au rythme du pays, se familiarise avec ses coutumes et apprécie quelques jours en bord de mer..
Mon hôtel favoris: Le Chedi, idéal pour les couples. Préférer le Shangri La en famille pour son cadre, ses activités et services adaptés.
Départ vers le sud du Sultanat et première sortie de route; la piste nous mène sur une magnifique petite plage de sable blanc « Finz Beach ». Des voyageurs se sont installés là pour pique-niquer, cadre idyllique par plus de 35C ( Nul doute l’été proche…) mais nous, ne faisons que passer.
Nouvelle halte et stop fraîcheur cette fois au Wadi Shab. Après seulement quelques minutes de marche au coeur du canyon, baignade dans des piscines naturelles d’un vert émeraude et détente à l’ombre des palmier dattiers. Une superbe excursion dans un de ces wadis qui fait tant parler du pays!
La journée s’achève à Sur, ville restée figée au siècle dernier, ancien port de pêche où l’on construit encore les derniers Dhow (boutres omanaises). Installation à quelques kilomètres de là en bord de mer au Turtle Beach Resort. Un petit campement simple mais idéal pour continuer à s’immerger dans un océan qui n’a pas fini de nous étonner.. Ce soir, rendez-vous à Raz al Jinz, réserve naturelle classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ici, c’est tout au long de l’année que l’observation de la ponte des tortues vertes est possible, sans oublier le spectacle de la course folle des bébés qui se battent pour rejoindre la mer. Une véritable émotion de voir la nature à l’œuvre sous un ciel étoilé.
La découverte continue le lendemain avec le Wadi Bani Khalid, l’un des plus beaux oasis du pays. Nul doute qu’il est bon de s’y baigner lorsque le temps est propice. L’orage grondant au loin, il nous était impossible de trop s’éloigner. Le niveau d’eau montant rapidement en cas de pluies, les canyons peuvent s’avérer très vite dangereux. Il n’en reste pas moins que le paysage était surprenant, l’eau turquoise serpentant entre les falaises blanches annonçait une excursion fantastique. J’attends déjà avec impatience les premiers retours d’expérience!
La route nous mène ensuite à Bidiya, porte du désert, chef lieu de la communauté bédouine. Nous voilà dans le Wahiba Sands. C’est après de belles sensations en 4×4 entre les dunes ocres que nous débouchons sur le 1000 Nights Camp, où l’on retrouve toute l’hospitalité qui fait la fierté des nomades. Une nuit au coeur du désert dans de belles tentes bédouines spécialement aménagées pour accueillir les voyageurs.
Réveil actif, quad et dune bashing au programme (ou randonnée chamelière pour les moins intrépides) pour profiter encore quelques heures des lieux avant de se diriger au nord ouest à destination des plateaux verdoyants du Jebel Akhdar. Après la chaleur du désert, nous voilà à plus de 1800 m d’altitude et 15 C en moins. Nous sommes sur « la montagne verte », dans un décor, une fois encore, tout à fait différent: cultures en terrasse, villages perchés, nombreux et impressionnant points vues.
Demain l’exploration des lieux continue, nous serons vendredi, jour du marché aux bestiaux. C’est donc devant un beau coucher de soleil depuis le Sahab Hotel, unique hébergement qui a su s’intégrer en utilisant exclusivement des matériaux du Saiq plateau, que je vous donne rendez-vous lorsqu’une prochaine connexion sera possible..
…Vendredi
Nous partons donc de très bonne heure pour profiter du « marché aux bestiaux » de Nizaw qui ouvre après la première prière de la journée. L’animation est à son comble, nous voila plongés au coeur de l’activité, une sorte de manège organisé où bédouins et omanais présentent et vendent leurs animaux aux plus offrants. C’est l’occasion aussi d’apercevoir les femmes bédouines, les plus belles femmes du pays – parole d’omanais – portant leurs masques si particuliers.
Nizaw c’est aussi son fort, sa vieille ville et son souk. Nous atteignons ensuite Bahla, connu pour son fort classé au patrimoine mondial de l’Unesco. En rénovation depuis des années (on raconte que des « Gins » ralentiraient les travaux), il ne se visite pas mais la beauté du bâtiment vaut le détour. Ce village est également reconnu pour son artisanat et ses poteries. Il est vendredi, jour de week end, toutes les échoppes sont fermées, nous nous rendons donc dans le Wadi Tanuf où les locaux viennent profiter de leurs congés. Nous nous enfonçons entre de magnifiques falaises, l’occasion d’observer les familles omanaises qui piquent-nique là, à l’ombre des arbres et les jeunes « garçons » qui s’amusent dans les piscines naturelles.
Ce soir nous passons la nuit au The view, un tented camp de bon confort, qui offre une superbe vue panoramique sur la vallée et le Jebel Shams.
Réveil matinal apprécié avec la fraîcheur (25 C) de l’altitude.. Nous redescendons dans la vallée pour visiter le château de Jabreen, à l’architecture typiquement omanaise, résidence secondaire d’un Imam puis école coranique. Nous reprenons de la hauteur pour atteindre le Jebel Shams, la montagne du soleil, la plus haute du pays. La montée alterne entre hauts plateaux, sommets et surplombs sur les wadi qui entaillent le massif. Le paysage vertigineux est souvent comparé au grand canyon américain. Nous profitons du point de vue avant d’emprunter un sentier de chèvre menant vers les ruines d’un village abandonné. Nous nous fondons au paysage le temps de cette courte randonnée aérienne avant d’apprécier toute la dimension du Jebel Shams par le bas, depuis la palmeraie du village abandonné de Nakhar au coeur du wadi Ghul.
Le soleil commence à se coucher, l’heure idéale pour rejoindre Al Hamra et apprécier la couleur rouge de ses maisons d’argile. Cette halte nous permet de visiter Bait As Saffah, une maison traditionnelle rénovée en petit musée. L’occasion unique d’échanger avec les femmes et de découvrir leur mode de vie.
La journée s’achève à Misfah, village perché à 1000m d’altitude où nous nous installons dans une de ces maisons traditionnelles taillées à même la roche. Depuis le toit terrasse nous surplombons la palmeraie et ses Falaj (système d’irrigation) qui permettent d’alimenter les cultures et jardins de chaque habitant.
Demain nous quittons la région pour rejoindre Salalah à l’extrême sud du pays…
… Dimanche,
Destination la région du Dhofar et Salalah, deuxième ville du pays. À à peine 1h45 de vol de la capitale j’ai souhaité visiter cette region encore peu visitée, dont on me contait ses impressionnants paysages.
Si au départ, elle pouvait être à mes yeux une possibilité d’extension pour qui souhaitait prolonger son séjour au Moyen Orient, elle est finalement devenu un véritable incontournable, notamment de septembre à décembre lorsque les paysages encore gorgés d’eau de la mousson, sont luxuriant!!
Dès l’arrivée le changement est radical, les routes sont bordées d’immenses palmiers, le paysage est verdoyant, fleuri, l’ambiance est plus africaine, les échoppes débordent de fruits exotiques et les chameaux sont partout…
Incroyable impression de visiter un nouveau pays mais non, nous sommes toujours à Oman, dans une enclave qui reçoit chaque été d’importantes pluies pour le plus grand bonheur des omanais qui viennent se rafraîchir là quand les températures de leur capitale dépasse les 50 C…
Nous nous désaltérons avec le lait d’une noix de coco fraîchement cueillit puis prenons la direction de Mirbat où se trouve le Mariott, mon hôtel favoris dans cette région qui ne propose que quelques alternatives. Idéalement situé sur une plage naturelle encore jonchée de quelques rochers, le confort y est excellent.
Les quelques jours passés ici ne sont qu’étonnement:
– Mirbat, sa vieille ville abandonnée aux nombreuses portes colorées, son petit port et ses nombreux pêcheurs.
– Samharam, site archéologique d’une ancienne ville tournée vers l’exportation d’encens. On imagine aisément les nombreux navires entrer dans cet estuaire à l’eau turquoise, charger leurs marchandises puis repartir et traverser de nouveaux les immenses portes naturellement ouvertes sur l’océan.
– Jebel Samhan et son décor luxuriant fait de Wadi débouchant sur d’impressionnantes chutes d’eau, ses arbres à encens, ses points de vue majestueux depuis le sommet des falaises qui encadrent la région. Une nouvelle occasion de se fondre au paysage et d’emprunter de belles pistes en 4×4.
– Mughsaiyl et ses superbes plages de sable blanc, vierges dont on a l’impression d’être les seules à en connaître l’existence.
Une belle découverte qui s’achève demain par un vol retour pour Mascate puis vers la France.
Vous l’aurez compris, une destination encore peu visité mais qui mérite à être connu tant ses richesses sont grandes, ses possibilités d’activités diversifiées et sa population des plus accueillante! Je terminerai d’ailleurs sur la gentillesse des omanais dont le mettre mot est convivialité et solidarité!
Fanny Jehan
Site web : https://www.lookingforcharly.com/
Et pour les femmes dont la tête fourmille de rêves d’évasion : https://www.ladies-travelclub.com/