Entretien avec Nader Fakhry,
la Côte d’Ivoire sous un autre angle
Propos recueillis par P.Cressot
Nader Fakhry, vous êtes bloggeur, photographe, vidéaste, amoureux de la nature, humaniste, activiste, créateur de loisir écologique, aventurier, 100% génération Y, Nader Fakhry vous nous faites rêver.
Pourriez-vous m’expliquer votre parcours et quel a été le déclic de votre changement de vie?
Ma vie ne tournait qu’autour de mon travail à Abidjan, comme la plupart des personnes de mon entourage. A 27 ans, après un burn-out, j’ai réalisé que je devais sortir du cercle vicieux de la routine et de son stress, et que le voyage était la meilleure façon de pouvoir s’aérer le corps et l’esprit. J’ai réalisé alors que je n’avais pas besoin d’investir dans des billets d’avion, que j’avais toujours vécu en Côte d’Ivoire mais que je ne connaissais pas mon pays. Abidjan n’est pas du tout représentatif de la Côte d’ Ivoire. C’est de cette façon que je me suis lancé dans cette aventure en visitant chaque week-end, à chaque fois que le temps me le permettait, une destination différente en Côte d’Ivoire.
Je me suis rendu compte qu’en mettant de coté ses préjugés et les aprioris, en sortant de sa zone de confort et en acceptant de découvrir de nouvelles choses qu’on ne connait pas, qu’on ne maîtrise pas, on pouvait être surpris. Je suis tombé amoureux de la culture, des paysages, j’ai lié des amitiés partout dans le pays et la vidéo m’a permis de partager cette expérience avec l’ensemble des ivoiriens. Je me suis rendu compte que les ivoiriens ne connaissaient pas leur pays, au fil des posts, tout comme moi.
Mon objectif est de promouvoir la Côte d’Ivoire dans son ensemble, d’éveiller et sensibiliser les ivoiriens. Le tourisme par exemple peut être un grand facteur de développement. Le tourisme local peut également permettre aux ivoiriens de se découvrir et d’être fiers de leur pays.
Le tourisme local peut également permettre aux ivoiriens de se découvrir et d’être fières de leur pays. Il peut améliorer la cohésion sociale et la paix. Bien entendu, on ne peut pas développer le tourisme sans penser à l’environnement, au développement durable, à la protection de la faune et de la flore. D’où mes travaux sur d’autres sujets qui visent à sensibiliser.
Quelles sont vos découvertes phares ? Les pépites incontournables de la Côte d’Ivoire ? Quel est le message que vous souhaitez transmettre à travers vos vidéos ?
Il n’y a pas un endroit en Côte d’Ivoire que je visite pour la première fois sans être émerveillé. Les plages à l’ouest qui sont encore sauvages et à l’état brut. Les savanes du nord, les forêts de l’ouest avec une faune exceptionnelle, les montages de l’ouest encore, le centre et les traces du passage du premier président de la Côte d’Ivoire à Yamoussoukro, …tant à dire. Il y a mêmes des traces des hommes rendus esclaves qui a eu lieu sur toute cette côte de l’Afrique. Malheureusement, si on ne fait rien. Tout cela risque de disparaître.
La génération millénials est elle plus bienveillante et reconnaissante de ce que mère nature nous apporte ?
Je ne sais pas si la génération Y est plus sensible à la nature mais je pense que n’arrive au hasard. Chaque être, chaque âme qui arrive sur terre vient pour une raisons pour une mission. A chacun de trouver la sienne. Je pense qu’il y a beaucoup de chose à découvrir grâce à la nature, à apprendre, à partager. La contemplation est devenue l’une de mes principales activités et j’utilise la photo et la vidéo pour en témoigner.
Le monde est en train de changer « post confinement/crise sanitaire », on ressent une réelle prise de conscience…
J’espère que le Covid 19 permettra aux hommes aux femmes d’ouvrir les yeux. Au final, tout peut s’arrêter si on ne prend pas soin de nous, des autres, de la nature de notre planète. L’homme n’est juste qu’un élément parmi tant d’autres. Il faut juste qu’il arrive à trouver le bon alignement.
Fakhry Nader
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