L’AMADE, est une ONG dédiée à la protection de l’enfance, créé par la Princesse Grace et présidée aujourd’hui par S.A.R La Princesse Caroline. Son engagement repose sur une vision, celle d’un monde ou chaque enfant, quelque soient ses origines sociales, religieuses ou culturelles puisse vivre dignement, en sécurité, dans le respect des ses droits fondamentaux. Celle d’un monde où tout enfant peut pleinement développer ses potentiels.

Entretien avec Jérôme Froissart, Secrétaire Général de l’AMADE

  • Quels sont vos projets en cours en Afrique dans le secteur de l’éducation?

L’éducation des jeunes filles en Afrique, notamment au secondaire, est un axe important pour l’AMADE. Nous travaillons actuellement au Niger sur un vaste projet d’accès à l’éducation des jeunes filles à proximité de Niamey la capitale, sur le plateau de Ganguel qui réunit 6 villages. Nous avons réalisé ou réhabilité 6 écoles primaires, ainsi qu’un collège. Les 1.000 enfants de ces villages sont à présent scolarisés au primaire et 500 jeunes devraient avoir accès au collège en 2021. Si au primaire nous avons à présent atteint la parité, grâce notamment à la forte implication des familles et des communes, seulement une jeune fille sur cinq de la communauté sort diplômée du secondaire. Notre objectif est de porter cette part relative à 50%.

  • Pourquoi est-ce important selon vous de soutenir spécifiquement les filles?

L’éducation est la clef du développement. C’est la condition sine qua non. L’éducation permet à chacun de développer au mieux ses potentiels, de trouver la place que l’on mérite dans la société, d’être libre. Une jeune fille éduquée est une jeune femme en capacité de se projeter, d’identifier ce qui est bien ou non pour elle, de choisir son mari, le nombre d’enfants qu’elle souhaite. En tant que femme éduquée elle a également beaucoup à apporter à sa communauté, notamment en termes de règlement des conflits, de conseils aux femmes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Les leaders communautaires que je rencontre, les personnes qui incarnent une vision, sont souvent des femmes…. Dans notre quotidien, sur le terrain, nous remarquons que les enfants des mamans peu éduquées, font partie des enfants les plus vulnérables. Les enfants nées de femmes éduqués ont clairement plus de chance de survie. Nous ne naissons pas égaux, et la trappe de la pauvreté est une réalité froide.

  • Quelle est la prochaine étape ? Comment gérez vous à distance et avec les contraintes liées au covid ?

Pour ce qui est des femmes, nous avons développé un programme intitulé « Dignité pour les Femmes », qui outre l’accès des jeunes filles à l’éducation secondaire, nous permets d’intervenir en vue de prévenir et prendre en charge les jeunes filles et les femmes victimes de violences sexuelles. Nous collaborons sur ce sujet avec le Dct Denis Mukwege en RDC, Prix Nobel de la Paix. Nous souhaitons également favoriser l’accès à l’hygiène intime qui est souvent un handicap pour les jeunes filles au collège qui abandonnent leur étude au moment de la puberté. Nous venons également de réaliser à Goma, dans l’est de la RDC un centre de santé communautaire mère enfant au sein de l’Hôpital Heal Africa. Ce centre est dédié aux femmes enceintes, de leur grossesse jusqu’à l’accouchement et  au suivi des nouveaux nés. C’est une très belle réalisation qui donne beaucoup d’espoir à cette région des Grands lacs.

Nous nous sommes adaptés à cette situation particulière liée au COVID, la flexibilité est dans notre ADN. Nous avons l’avantage de travailler avec des partenaires de terrain qui assurent la mise en œuvre des projets, aussi nous ne sommes pas trop impactés. Nous avons tout de même hâte de repartir sur le terrain au plus près de nos partenaires, des bénéficiaires, c’est d’eux que nous vient la force d’agir.

L’AMADE, est une ONG dédiée à la protection de l’enfance, créé par la Princesse Grace et présidée aujourd’hui par S.A.R La Princesse Caroline. Son engagement repose sur une vision, celle d’un monde ou chaque enfant, quelque soient ses origines sociales, religieuses ou culturelles puisse vivre dignement, en sécurité, dans le respect des ses droits fondamentaux. Celle d’un monde où tout enfant peut pleinement développer ses potentiels.

Entretien avec Jérôme Froissart, Secrétaire Général de l’AMADE

  • Quels sont vos projets en cours en Afrique dans le secteur de l’éducation?

L’éducation des jeunes filles en Afrique, notamment au secondaire, est un axe important pour l’AMADE. Nous travaillons actuellement au Niger sur un vaste projet d’accès à l’éducation des jeunes filles à proximité de Niamey la capitale, sur le plateau de Ganguel qui réunit 6 villages. Nous avons réalisé ou réhabilité 6 écoles primaires, ainsi qu’un collège. Les 1.000 enfants de ces villages sont à présent scolarisés au primaire et 500 jeunes devraient avoir accès au collège en 2021. Si au primaire nous avons à présent atteint la parité, grâce notamment à la forte implication des familles et des communes, seulement une jeune fille sur cinq de la communauté sort diplômée du secondaire. Notre objectif est de porter cette part relative à 50%.

 

  • Pourquoi est-ce important selon vous de soutenir spécifiquement les filles?

L’éducation est la clef du développement. C’est la condition sine qua non. L’éducation permet à chacun de développer au mieux ses potentiels, de trouver la place que l’on mérite dans la société, d’être libre. Une jeune fille éduquée est une jeune femme en capacité de se projeter, d’identifier ce qui est bien ou non pour elle, de choisir son mari, le nombre d’enfants qu’elle souhaite. En tant que femme éduquée elle a également beaucoup à apporter à sa communauté, notamment en termes de règlement des conflits, de conseils aux femmes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Les leaders communautaires que je rencontre, les personnes qui incarnent une vision, sont souvent des femmes…. Dans notre quotidien, sur le terrain, nous remarquons que les enfants des mamans peu éduquées, font partie des enfants les plus vulnérables. Les enfants nées de femmes éduqués ont clairement plus de chance de survie. Nous ne naissons pas égaux, et la trappe de la pauvreté est une réalité froide.

 

  • Quelle est la prochaine étape ? Comment gérez vous à distance et avec les contraintes liées au covid ?

Pour ce qui est des femmes, nous avons développé un programme intitulé « Dignité pour les Femmes », qui outre l’accès des jeunes filles à l’éducation secondaire, nous permets d’intervenir en vue de prévenir et prendre en charge les jeunes filles et les femmes victimes de violences sexuelles. Nous collaborons sur ce sujet avec le Dct Denis Mukwege en RDC, Prix Nobel de la Paix. Nous souhaitons également favoriser l’accès à l’hygiène intime qui est souvent un handicap pour les jeunes filles au collège qui abandonnent leur étude au moment de la puberté. Nous venons également de réaliser à Goma, dans l’est de la RDC un centre de santé communautaire mère enfant au sein de l’Hôpital Heal Africa. Ce centre est dédié aux femmes enceintes, de leur grossesse jusqu’à l’accouchement et  au suivi des nouveaux nés. C’est une très belle réalisation qui donne beaucoup d’espoir à cette région des Grands lacs.

Nous nous sommes adaptés à cette situation particulière liée au COVID, la flexibilité est dans notre ADN. Nous avons l’avantage de travailler avec des partenaires de terrain qui assurent la mise en œuvre des projets, aussi nous ne sommes pas trop impactés. Nous avons tout de même hâte de repartir sur le terrain au plus près de nos partenaires, des bénéficiaires, c’est d’eux que nous vient la force d’agir.